Concilier production d’énergie solaire et préservation de la nature : c’est possible !
L’énergie photovoltaïque représente l’une des solutions les plus prometteuses pour répondre à la crise énergétique et lutter contre le changement climatique. En France, le développement des parcs photovoltaïques au sol prend une place centrale dans la transition énergétique. Mais est-il possible de concilier cette production d’énergie propre et la préservation de l’environnement et de la biodiversité ? La réponse est oui ! En effet, avec une approche réfléchie et respectueuse de la nature, il est tout à fait possible d’installer des panneaux solaires sans nuire aux écosystèmes.
Un emplacement mûrement réfléchi : choisir les bons terrains
La première étape pour concilier énergie solaire et respect de l’environnement est le choix de l’emplacement. Il est impératif d’identifier les zones sensibles d’un point de vue écologique, comme les habitats critiques pour certaines espèces, les zones protégées, ou encore les corridors migratoires. En effet, une implantation inappropriée d’un parc photovoltaïque peut perturber des écosystèmes fragiles. C’est pourquoi il est nécessaire de sélectionner des sites qui ne nécessitent pas la destruction de zones naturelles sensibles.
Pour cela, de nombreux projets photovoltaïques se concentrent sur des terrains déjà dégradés, comme des zones polluées, des anciens centres de stockage de déchets, des carrières abandonnées ou des friches industrielles. Ces espaces à faible valeur écologique sont réhabilités et transformés en zones productives, permettant de générer de l’énergie verte tout en contribuant à la revitalisation de territoires en friche.
De plus, lorsque l’installation se fait sur des terrains naturels, celle-ci se concentre uniquement sur les zones du terrain présentant les enjeux écologiques les plus faibles, afin de minimiser l’impact sur la biodiversité.
Un impact minimisé sur la faune et la flore : des études et des mesures précises
Avant tout projet, une étude d’impact environnemental est systématiquement menée pour évaluer l’effet du parc sur la faune et la flore. Ces études, réalisées sur une période d’au moins un an par des écologues indépendants, permettent de déterminer les éventuels risques d’altération des habitats naturels et d’assurer que le projet respecte les spécificités écologiques du terrain.
En outre, nous appliquons la séquence « Éviter – Réduire – Compenser » dans le cadre de chaque projet. Cette approche consiste à éviter les zones sensibles, à réduire les impacts en limitant les travaux pendant les périodes critiques pour les espèces (comme la reproduction ou la nidification), et, si nécessaire, à compenser les impacts par la mise en place de projets écologiques, comme la restauration de mares ou d’habitats naturels.
Sophie Jacquot, Responsable du suivi environnemental Service Développement chez Photosol, souligne : « Nous mettons l’accent sur la qualité d’intégration de nos projets dans l’environnement avec la création d’une équipe dédiée au « suivi environnemental ». Outre le gage de l’uniformité de nos engagements partout en France, notre équipe assure la mise en place et le suivi des différentes mesures écologiques dites « éviter, réduire, compenser ». Nous sommes très enthousiastes quand nous rencontrons des espèces au sein de nos parcs : elles sont le témoin de l’efficacité de la gestion impulsée des prairies sous les panneaux. »
Des installations réversibles : respect du terrain à long terme
L’une des principales préoccupations concernant l’impact écologique des parcs photovoltaïques est leur pérennité et leur impact sur le sol. Cependant, les installations photovoltaïques sont conçues pour être réversibles. En d’autres termes, à la fin de leur cycle de vie, les installations peuvent être facilement démantelées et le terrain restitué dans son état d’origine.
Les panneaux sont montés sur des structures légères, généralement des tables métalliques espacées de plusieurs mètres, permettant au sol de rester perméable et respirant. Aucun béton n’est utilisé pour l’installation, ce qui évite d’artificialiser le terrain et garantit que le sol peut continuer de vivre et de se régénérer après l’exploitation.
L’agrivoltaïsme : allier agriculture et production d’énergie
L’agrivoltaïsme, ou co-usage des terres pour la production d’énergie solaire et la culture agricole, est un exemple parfait de la manière dont l’énergie solaire peut être intégrée harmonieusement dans les systèmes agricoles. En installant des panneaux photovoltaïques au-dessus des cultures ou des prairies, les exploitants peuvent produire de l’énergie tout en maintenant leurs activités agricoles.
Les premières expérimentations agrivoltaïques en France montrent que ce modèle présente de nombreux avantages : il permet de diversifier les sources de revenus pour les agriculteurs, tout en créant des synergies entre la production d’énergie et la culture des terres. Ce type d’approche renforce également la résilience face aux aléas climatiques, car les panneaux solaires peuvent offrir une protection naturelle contre les excès de chaleur et de pluie, contribuant ainsi à la préservation des cultures.